1700 entrées pour dire la richesse et la diversité des points de vue : celui de l’historien, de l’oncologue, du médecin, du travailleur social, et celui du patient lui-même, de la famille, de la société. Le résultat : un état d’esprit différent et un nouveau regard sur le cancer. Le chemin parcouru dans les connaissances et la lutte contre les cancers devait se mesurer dans un livre qui en raconterait l’histoire, ce qui est chose faite avec le Dictionnaire historique des cancers (et ses 1700 entrées) dont on ne peut dénombrer toutes les richesses. Cet « empereur des maladies » est d’abord analysé sous l’angle biologique d’une maladie totale avec un grand nombre de définitions, à la fois actualisées, référencées et compréhensibles. Mais la richesse de ce dictionnaire est également liée à son sujet : les cancers attaquent les personnes mais aussi leurs proches et la société dans son ensemble. Au-delà de la médecine, qui a un discours de vérité (on ne ment plus aux patients), on s’enrichit de connaître les réactions multiples des personnes atteintes (très célèbres ou méconnues) mais aussi les relations d’aide que peuvent apporter les proches et les bénévoles et tout ce qui est mis en œuvre par la société pour prévenir, soigner et accompagner les patients et leurs familles, sans oublier les « après-cancers » puisque l’on en guérit plus de la moitié. L’autre face de ce dictionnaire est en effet le reflet de l’humanisme de nos sociétés qui ont créé une union sacrée propre à générer un pacte social et solidaire qui a modifié le regard porté sur la maladie et les personnes malades : les cancers font partie de ce qu’on pourrait appeler l’aventure humaine dont l’homme, la personne humaine, représente l’intérêt supérieur. Pour ces raisons, le Dictionnaire historique des cancers ne s’adresse pas seulement aux soignants dans leur ensemble mais à la société tout entière, celle qui est engagée aux côtés des malades et de leurs proches. « Mon souhait ! Que chaque lectrice, chaque lecteur se fasse l’ambassadeur de cet ouvrage » J. Godet
Le Pr Bernard Hoerni a été oncologue médical à l'institut Bergonié, Centre régional de lutte contre le cancer de Bordeaux et du Sud-Ouest, dont il a été directeur. Professeur émérite de cancérologie à l'université Victor-Segalen-Bordeaux 2, il a également présidé la Société française du cancer et l'European Association for Cancer Education.