Dans cet essai, Charles Salmon analyse l’impact de la biologie moléculaire sur notre vision de l’homme et du monde. Il décrit, en particulier, comment l’évolution biologique ne doit plus désormais être conçue seulement comme une évolution des formes mais bien comme une évolution moléculaire, celle de l’ADN : tous les êtres vivants, y compris l’homme, sont issus de cet ADN primitif. Au cœur de l’em- bryogenèse, les gènes sont soumis aux règles strictes de leur programme. Cependant, chez l’homme, certains d’entre eux, propres à des cellules neuronales privilégiées, sont capables de s’émanciper de ce programme au contact du vécu. Chaque être humain n’est donc pas génétiquement programmable, contrairement à la notion admise de clonage. La nature de l’homme repose essentiellement sur cette capacité d’émancipation. Certes, l’homme reste un être vivant, mais il est devenu social et culturel. Les progrès de l’humanité ne tiennent pas à l’évolution biologique de ses gènes mais à la transmission de ce patrimoine acquis qui ne relève plus de la génétique. La science moderne n’apparaît donc nullement incompatible avec une conception spiritualiste de l’homme.
Sommaire
Sommaire abrégé : Avant-Propos – Qu’est-ce que la biologie moléculaire – L’évolution biologique : l’évolution des formes ; l’évolution moléculaire – L’embryogenèse – L’homme et le cerveau – Science et foi.
Charles Salmon est né le 13 février 1925 à Trédaniel (Côtes-d’Armor). Il a mené ses études secondaires au lycée Saint-Charles à Saint-Brieuc et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris.
Doctorat en médecine (1951).
Charles Salmon a exercé son activité d’abord au Centre départemental de transfusion sanguine à l’hôpital Saint-Antoine à Paris (1951), puis à la Fondation nationale de transfusion sanguine (1975-1990).
Thèse de doctorat ès sciences sur l’étude thermodynamique des réactions antigènes et anticorps (1960).
Professeur agrégé de médecine en immunologie (1965).
Créateur et directeur de l’unité de recherche Inserm 76 “Groupes sanguins et immuno-hématologie” au Centre national de transfusion sanguine – CNTS à Paris (1967-1984). Jean-Pierre Cartron lui succèdera.
Professeur des universités (1975), professeur émérite à l’université Pierre-et-Marie-Curie.
Biologiste honoraire des hôpitaux de Paris.
Créateur et directeur du Centre national de référence pour les groupes sanguins (1975-1990).
Directeur général de l’Institut national de transfusion sanguine (1980-1990).
Charles Salmon est décédé à Paris le 26 janvier 2009.