Les malheurs de la Science ne datent pas d'hier et on peut les faire remonter à Lavoisier, à Claude Bernard ou encore à Pasteur, dont les découvertes n'ont pas toujours été soutenues par leurs pairs. D'autres avancées de la Science ont créé et sont encore à l'origine de polémiques dans de nombreux domaines : le nucléaire, les expériences sur les cellules souches et l'embryon, les OGM, la liste serait longue. Parallèlement à cela, la recherche n'a pas toujours été administrée comme il le fallait par les républiques successives et le divorce manifeste des français avec la Science s'est naturellement accompagné d'un malaise chez les chercheurs.Tout se passe comme s'il y avait chez les français des comportements anti-scientifiques. Ce qui donne à penser que les faits scientifiques les plus établis pourraient être remis en cause par des politiques, des journalistes ou des hommes d'église en matière de cosmologie, d'évolution ou de sexualité. Mais la question n'est pas de savoir si l'on peut hésiter entre tradition et modernité mais si un fait constaté et prouvé par l'expérience peut être admis ou non, et au nom de quoi il serait combattu ou nié. Autant dire que ce livre, axé sur les périodes les plus récentes, prolonge un débat ouvert par Allègre sur la place de la Science dans nos sociétés en confrontant les faits à l'expérience, et cherche à réconcilier les français avec les progrès scientifiques et avec la communauté des chercheurs.